Mercredi 21 décembre 2022

En ce jour, écoutez cette méditation sur la parabole d’une père et de ses deux enfants de l’Evangile de Luc 15, intitulée :

Viens te réjouir avec nous !

Voici la parole biblique de ce jour à méditer et prier pour préparer Noël avec tout son coeur.

S’offrir un moment avec Dieu

« Pendant ce temps, le fils aîné de cet homme était aux champs. À son retour, quand il approcha de la maison, il entendit un bruit de musique et de danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. 

Le serviteur lui répondit : “Ton frère est revenu, et ton père a fait tuer le veau bien gras, parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé.” 

Le fils aîné se mit alors en colère et refusait d’entrer dans la maison. Son père sortit pour le supplier d’entrer. 

Mais le fils répondit à son père : “Écoute, il y a tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à l’un de tes ordres. Pourtant, tu ne m’as jamais donné même un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. Mais quand ton fils que voilà revient, lui qui a dépensé entièrement ta fortune avec des prostituées, pour lui tu fais tuer le veau bien gras !” 

Le père lui dit : “Mon enfant, toi tu es toujours avec moi, et tout ce que je possède est à toi. Mais nous devions faire une fête et nous réjouir, car ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et le voilà retrouvé !” »

Luc 15, 25-32

S’offrir un moment pour soi

On a parlé hier et avant-hier de ce garçon qui prend son héritage. Qui s’en va. Vivre la grande vie. Mais ça ne se passe pas comme prévu. Il perd tout. Presque tout. Alors pour la première fois peut-être, il se pose des questions. Des questions essentielles. Sur la vie. Sur les relations. Sur les valeurs. Et il revient à la source pour se donner une nouvelle chance. Et il est accueilli. Dans une joie incroyable. Une grande fête.

Et on pourrait s’arrêter là. Tout va bien, il était perdu, il est revenu. C’est la joie complète. Tout est bien qui finit bien.

Bon… et bien non. Ce n’est pas la fin. Il y a encore un épisode. Avec le frère. Ah oui, c’est juste. Il y a deux frères dans la famille. J’avais oublié. Et l’autre, le grand frère, il a aussi son histoire. Pas facile non plus. C’est quoi son problème ? Il n’a pas osé partir ? Il est resté dans les jupes de son père. C’est un gros jaloux ? Un frustré ? Colérique ? Peu importe. Il n’a pas compris. Il n’a pas vu. Il n’a pas parlé. En fait, il s’est éloigné, lui aussi. Sans même le savoir.

Elle est un peu bizarre, cette famille. C’est quoi cette éducation qui part de biais avec chacun des deux fils ? Pourtant le père, il a l’air bien. Il a l’air d’avoir fait tout juste. Et malgré ça, c’est pas facile. Elle veut dire quoi, cette histoire ?

M’étonnerait quand même. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser aux fêtes de familles de la fin de l’année. Ces moments où l’on pousse un gros soupir parce qu’on va être obligé de supporter tonton machin ou la cousine trucmuche. On va devoir passer une soirée avec des gens qu’on n’a pas choisis. Et peut-être faire semblant que tout va bien. Parce que c’est Noël. Alors on trouve des stratégies pour éviter de se confronter. Vous savez, par exemple ces moments où on se focalise sur les cadeaux et sur les enfants s’il y en a, pour éviter des discussions un peu gênantes. Pour éviter les face-à-face. Alors on joue un jeu. Le même chaque année. On se raconte des banalités et on boit de l’alcool, ça aide, ça facilite. Et puis bon, si on a un coup de blues, alors on s’enferme un peu dans son coin. On va fumer une clope. On fait un long aparté avec la personne qu’on aime bien et avec laquelle il n’y a pas de soucis.

Bon, ok, il est un peu moche mon portrait de la famille parfaite. Les familles ne vont pas si mal. Tant mieux si c’est joyeux de votre côté ! Mais ce que j’entends autour de moi, c’est que c’est quand même pas toujours rose.

Bon alors, on fait quoi, avec ce texte ? Peut-être qu’on pourrait commencer par éliminer une interprétation qui me semble vraiment passer à côté de l’essentiel. C’est la petite morale à deux balles qui veut faire de nous des enfants dociles, adaptés, soumis et reconnaissants. C’est un peu simpliste. Et je ne crois pas en un Dieu qui distribue des cadeaux ou des coups de fouets. Ça ressemblerait trop à une justice bien humaine. Remplie de gnagnagna avec petit côté vengeur. Ça ne colle pas.

J’aurais plutôt tendance à penser que ce texte met tout le monde au même niveau. Les dociles, les rebelles. Ceux qui ont suivi le schéma familial, ceux qui ont fait tout le contraire. Parce que l’essentiel n’est pas là. Ce qui me frappe, c’est la parole du Père. Pile au milieu de la séquence. Il se réjouit parce que celui qui était perdu est retrouvé. Il était mort même – dit le texte – et il vit à nouveau. Et là… bim ! Je crois qu’on touche au but.

Cette parole, elle sonne juste. Elle met des mots sur la relation. Sans reproche. Sans humiliation. Sans jugement.

Et le grand frère, qui n’a pas compris ce qui se passe, il doit l’entendre une seconde fois. Son père lui répète la même parole : ton frère, le tiens, il était mort et il vit à nouveau. C’est pour ça qu’on se réjouit. Viens te réjouir avec nous.

On ne comprend pas toujours du premier coup. Parfois, ça prend des années. Alors moi, ce que j’ai envie de me dire pour ce Noël c’est que j’aimerais trouver des paroles justes, sans reproches, sans regrets, en évitant ce jeu psychologique qui s’en mêle si facilement. Et là, je pourrais simplement prendre un moment pour penser à toutes ces personnes que je vais rencontrer ce soir-là. 

Et laisser mon cœur s’élargir un peu. Juste un peu.

S’offrir un moment avec Dieu

Tu m’as passé à ton scanner
 
Ô mon Dieu, tu m’as passé à ton scanner.
Tu m’as scruté jusqu’au plus profond de moi-même.
Tu connais mes rêves et mes élans.
Tu me vois venir bien avant que je ne me sois mis en route.
Tu es attentif aux chemins que j’emprunte, ainsi qu’aux lieux où je m’arrête.
Tu sais ce que je vais dire, avant même qu’un son ne soit sorti de ma bouche.
Tu m’embrasses.
Tu me protèges contre ce qui me rattrape et contre ce qui me saute à la figure.
Qu’on puisse me connaître si profondément me dépasse totalement.

Comment pourrais-je me retrouver dans un lieu dont tu serais absent ?
Comment pourrais-je échapper à ta présence ?
Imaginons que je m’évade aux confins de l’univers : tu serais là. 
Ou bien que j’aille au fond du fond de la déchéance humaine : je t’y retrouverais.
Ou encore que je m’envole et me réfugie en une terre inconnue de tous : là encore ta main me conduirait et ne lâcherait pas la mienne
Si je disais : « Que la nuit m’avale et me rende invisible à tout jamais », ta lumière serait alors plus forte que mon obscurité, si bien que mes ténèbres deviendraient lumineuses.

Je suis ton œuvre. Lorsque je n’étais encore qu’un fœtus dans le ventre de ma mère, tu veillais déjà sur moi.
Je reconnais que je suis un petit bijou, façonné par ton amour et ton talent. Force m’est d’admettre que tout ce que tu réalises est extraordinaire.
Tu as soigneusement choisi chacune des cellules qui me composent, et cela dès le jour de ma conception.
Alors même que je n’existais qu’à l’état de désir, tu avais déjà préparé toutes les pages du livre sur lesquelles ma vie allait s’écrire.
Ô mon Dieu, comment pourrais-je faire le tour de tout ce que je te dois ? C’est impossible ! Autant essayer de compter les grains de sable du Sahara !
Alors que je sors de ma rêverie, tu es toujours à mes côtés.

Dis-moi, mon Dieu, comment peux-tu laisser faire ceux qui détruisent ton œuvre ?
Je t’en prie, fais en sorte que ça ne soit jamais mon cas !
Qu’en aucune circonstance je ne m’abaisse à utiliser tout ce que je te dois pour tromper, ou nuire à autrui.
Ce genre de comportement, qui va à contresens de ton œuvre, m’écœure et me dégoûte profondément. Je l’ai en horreur. Je m’efforce de le combattre lorsque je le sens germer en moi.

Oui, mon Dieu, passe-moi à ton scanner ! Analyse-moi en profondeur !
Eprouve-moi jusque dans mes fantasmes les plus secrets !
Eclaire la croisée de mes chemins, lorsque je risque de m’aventurer sur des chemins sans issue !
Et conduis-moi sur la bonne route, celle qui m’ouvre des perspectives d’avenir !
 
Christian Vez, Les Psaumes tels que je les prie, Éd. Ouverture/Olivétan/OPEC, 2019, pages 177-178

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