15 décembre 2017

Le bébé jouera sur le nid du serpent, et le petit garçon pourra mettre la main dans la cachette de la vipère. Il n’y aura plus ni mal ni violence sur toute la montagne sainte du Seigneur. En effet, la connaissance du Seigneur remplira le pays, comme l’eau remplit les mers. (8-9)

Et le rêve devient espérance ! Cette vision brise l’idée que l’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement. Ces versets brisent l’idée que tout n’est qu’un cercle vicieux, que la violence appelle la violence éternellement.

Longtemps, nous avons pensé que l’histoire était une ligne droit, qu’après était mieux qu’avant, qu’il n’y aurait plus jamais de guerre après la deuxième guerre mondiale, que le progrès était bénéfique. Puis on s’est rendu compte que parfois le progrès était néfaste, que des guerres, il y en a toujours, que des libérateurs deviennent des dictateurs. Alors l’amertume envahit nos rêves. On se dit que rien ne sert à rien, autant juste essayer d’être heureux pour soi.

Notre espérance chrétienne nous affirme le contraire. C’est vrai que l’histoire se répète souvent… mais il existe des événements qui créent des passages. Et qui ainsi brisent les cercles vicieux. Osons s’inspirer de ces événements pour briser encore aujourd’hui les cercles vicieux de la violence.

Prière

Dieu lueur
braise de douceur
dans nos doutes et nos déroutes
dans nos paresses et nos détresses
dans nos colères et nos déserts
dans l’enfer de tous nos enfermements,

Tu n’es pas le pain mais la faim
tu n’es pas le tout mais la route
tu n’es pas la paix mais l’appel

Dieu lueur braise de douceur
Et puisque ta voix est passage,
passe aujourd’hui en nous
pour que nous passions avec toi
du non au oui
de l’amertume au courage
du repli à l’offrande
et demeure à jamais
notre brûlure intérieure

Dieu lueur
braise de douceur.

Francine Carrillo tiré de « Braise de douceur », Ed. Ouverture, 2000

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