Mardi 5 décembre 2023

Une chanson qui fait même pas peur de Gaëtan accompagne ce jour où nous continuons le récit de Jonas sur le bateau.

Les chocottes de Gaëtan

Voici la parole biblique de ce jour à méditer et prier pour préparer Noël avec tout son coeur.

S’offrir un moment avec Dieu

Au fil des semaines, nous allons suivre l’histoire de Jonas. Ce récit symbolique est riche de sens et d’émotions.

Jonas 1, 10-16
Les marins furent saisis d’une grande crainte en apprenant qu’il s’enfuyait loin du Seigneur. « Pourquoi as-tu agi ainsi ? lui demandèrent-ils. Que devons-nous faire de toi pour que la mer s’apaise autour de nous ? »

La mer était en effet de plus en plus démontée. Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi par-dessus bord et la mer s’apaisera. Car c’est à cause de moi que vous subissez cette grande tempête. »

Les marins ramaient pour essayer de gagner la terre ferme ; mais ils ne réussirent pas, car la mer se déchaînait encore plus. Alors ils appelèrent le Seigneur au secours : « Ah, Seigneur, ne nous laisse pas perdre la vie à cause de cet homme ! Ne nous rends pas non plus responsables de la mort de quelqu’un d’innocent. Car c’est toi, Seigneur, qui as agi comme tu l’as voulu. »
Puis ils prirent Jonas, le jetèrent par-dessus bord, et la tempête cessa de faire rage. Alors ils furent remplis de crainte à l’égard du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice et lui firent des promesses solennelles.

S’offrir un moment pour soi

 

Quelle aide apporter à celles et ceux qui coulent ?  

Ce passage de Jonas au chapitre 1, versets 10 à 16, semble être juste un épisode nécessaire pour amener Jonas à faire ce que Dieu attend de lui. Et pourtant, il se joue là quelque chose d’essentiel et de profond. Quelque chose d’intime et d’authentique, qui nous rejoint bien plus qu’il n’y paraît.  

Jonas a fui Dieu et la mission impossible qu’il lui a imposée: partir de Gath-Epher, à côté de Nazareth, faire plus de 3000 km pour se rendre dans la banlieue de Mossoul, à Ninive, capitale assyrienne, face aux ennemis jurés du peuple d’Israël. Et les menacer, avec sa seule voix, de la punition divine. N’est-ce que pas là une vraie folie ?

Qu’auriez-vous fait à sa place ?  


Jonas, lui, au lieu de monter au nord, a pris ses jambes à son cou et a foncé droit à l’ouest, vers la mer. A partir de ce moment, les mots du texte choisis pour raconter son histoire disent comment Jonas n’a pas arrêté de descendre : il est descendu de son village près de Nazareth jusqu’au bord de la mer, à Jaffa. Puis il est descendu dans un bateau qui allait entrer dans la mer en direction de Tarsis. Puis il est descendu plus bas, dans les entrailles du bateau, avant de sombrer dans le sommeil.   Mais il n’est pas tombé encore assez profondément pour comprendre où est sa vie. Jusque-là, ses choix ne concernaient que lui.

Mais maintenant c’est une autre histoire. Il est embarqué dans ce bateau avec des gens qui, tout comme lui, n’ont rien demandé et subissent de plein fouet le grondement des eaux.   Pour tenter de conjurer la tempête qui s’est emparée de leur vie, d’abord ils prient. Chacun son dieu, en espérant que le dieu de l’un ou de l’autre pourra les entendre et les protéger. Mais comme rien n’y fait, ils cherchent à savoir qui est à l’origine de cette catastrophe. Mais ils ne trouvent pas. Alors ils font ce qu’on fait dans leur monde, quand on ne sait pas faire autrement: on s’en remet au sort. Risible? Pourtant dans notre monde aussi, quand on ne sait pas décider autrement, on s’en remet au tirage au sort ! Dans le sport bien sûr, mais aussi à l’école, en justice, en politique, pour les sondages d’opinion, et même en science…  

Donc le sort désigne Jonas comme celui qui attire le mal. Ouf ! Il n’y a plus qu’à punir le coupable ! Quand les dés sont jetés, il n’y a plus matière à discuter. C’est comme ça. Mais c’est là que se passe une chose extraordinaire: tout n’est pas joué ! L’équipage entreprend un surprenant travail de compréhension et de dialogue avec Jonas: qui est-il ? D’où vient-il ? Qu’a-t-il fait ? Et plus encore : que propose-t-il, lui qui est reconnu et se reconnaît comme responsable, comme solution pour apaiser la situation ? L’heure est grave et demande que les uns et les autres se re-connaissent mutuellement. Compréhension intime de ce que l’autre vit, de ses peurs, de ses faux-fuyants. Ils « savent », de ce verbe qui préside à l’union d’Adam et Eve en Genèse 4,1: et l’homme connut sa femme – et qui va bien au-delà de la rencontre physique.

De ce Verbe qui donne naissance à une nouvelle vie. Ce Verbe d’empathie, d’amour vrai, qui a besoin de s’incarner. Les marins « savent » que Jonas dit la vérité et Jonas « sait » qu’il doit aller au fond des choses pour que la paix revienne. Dans un élan de compassion, les marins tentent un dernier effort pour sauver Jonas. Mais rien n’y fait. Alors, tout en luttant contre leur sentiment de culpabilité, ils remettent leur impuissance reconnue et assumée à Dieu. Ce ne sont pas eux qui pourront sauver Jonas. Et ils ne veulent pas être entrainés avec lui dans le malheur. Ils n’ont pas à vivre à sa place son chemin de vie et son face à face avec le divin. Jonas seul peut décider ou non de répondre à l’appel de Dieu. Que peuvent-ils faire d’autre alors que d’entrer avec Jonas dans « la crainte du Seigneur », dans ce quelque chose qui vous saisit au fond des entrailles, comme quand vous tombez amoureux, et qui vous fait trembler à la fois d’une joie immense et de la peur de perdre l’Autre, le Tout-Autre ?

Leurs cadeaux à ce Yahweh qu’ils découvrent, leurs vœux, sont autant d’expressions de l’espérance d’un avenir apaisé qui les saisit.   Quand à Jonas, pendant ce temps, il touche le fond. Passage par les eaux qui ouvrent à la Vie.  

S’offrir un moment avec Dieu

Puissions-nous Seigneur, quand nous touchons le fond, être accompagné-es par des femmes et des hommes qui ne cherchent pas à nous sauver mais qui nous accompagnent dans la « crainte » imprenable du face à face avec toi.
 
Puissions-nous Seigneur, quand nous ramons avec des personnes qui touchent le fond, ne pas chercher à les sauver nous-mêmes mais te les remettre, toi qui seul est le Salut.
 
Puissions-nous ensemble faire l’expérience de la Paix que la Crainte de toi, la connaissance intime et amoureuse de Ta présence, apporte au cœur de nos impuissances.

Amen.

Développons

notre créativité

Nous vous avons concocté plusieurs activités pour préparer Noël à la fois avec votre cœur et votre corps.
Prenez ce qui vous fait envie, ce dont vous avez besoin.

Au programme cette semaine : De la peur à la surprise


Une couronne de l’Avent
pleine de couleurs

Chaque semaine, mettez un peu plus de lumière et de couleurs dans le temps de l’Avent !

Jour après jour,
colorez la palette de vos émotions

Un calendrier évolutif pour accueillir chaque jour ses émotions et les mettre en couleur :